samedi 25 décembre 2010

LA LANGUE MERE & LA COMMUNALE


Petit, j'étais ballotté d'une tante à l'autre. Elles se dévouaient pour me garder quand mon père allait travailler. L'amour y était mais ce n'était pas celui d'une mère si cher à Victor Hugo. La différence, quand on est enfant, on la fait. On la subit. Elle nous change petit à petit.

Enfin, arriva l'école communale. A l'époque, c'était les garçons d'un côté et les filles de l'autre. Les copains sont venus ajouter un peu plus à mon caractère. Les mauvais copains aussi m'ont, un peu plus, changé.

Mon souvenir le plus marquant ? J'ai fait tomber, une espèce de pot à fleurs taillé dans de la pierre, sur le perron. Le perron a cassé et une rainure subsiste encore aujourd'hui. C'était moi. Personne ne l'a jamais su. D'ailleurs, qui pouvait imaginer qu'un enfant de sept ans puisse déplacer et faire tomber un gros pot, lourd, taillé dans de la pierre.

Mon souvenir qui est le plus moi ? Mes longues lectures des lettre/nouvelles de Alphonse Daudet. A l'ombre d'un marronnier, un livre à la main, je comblais ma solitude des souvenirs par Daudet.

C'était mon enfance et elle était heureuse. Il ne me manquait que ma mère.

2 commentaires:

  1. - très beau texte - nostalgie sans opprimer - c'est bien - mais - si tu fais un texte par an - vu que je connais ton âge - quand pourra-t-on lire l'histoire d'aujourd'hui ? -

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  2. Oui, très beau texte. Même quand on connait la suite, tu peux nous surprendre. A suivre ? ...

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